01/10/2023 , Temps estimé de lecture : 3 mins
Au fil des ans, l'arthrose provoque le ramollissement, l’éraillement et la destruction des cartilages. A mesure que la maladie progresse, l’os dénudé s’épaissit et forme des excroissances osseuses qui empiètent sur les bords du cartilage érodé et réduisent l’amplitude des mouvements.
Toutes les articulations peuvent être concernées, pour autant, les articulations les plus souvent atteintes par l’arthrose sont celles des mains (dans 35 à 45 % des cas), des vertèbres (dans 45 à 50 % des cas, fréquente chez les 65–75 ans, mais elle reste le plus souvent silencieuse), des genoux (dans 30 % des cas, on parle alors de « gonarthrose ») et des hanches (dans 10 % des cas, c’est ce que l’on nomme la « coxarthrose »). Les autres articulations ? épaules, orteils, chevilles, poignets et coudes ? sont moins souvent atteintes.
Pour bien comprendre ce qu'est l'arthrose et ses conséquences, nous allons nous pencher sur ce qui est abimé alors, le cartilage.
Le cartilage articulaire est un tissu conjonctif essentiellement formé d’eau, de grosses molécules appelées protéoglycanes et de collagène, et qui recouvre l'os au niveau des articulations, zones où deux os au moins se rejoignent et se relient pour éventuellement donner de la mobilité l'un par rapport à l'autre (exemple : les os du bras et de l'avant-bras au niveau du coude).
Le cartilage se construit et se détruit en permanence. Tant que ces deux phénomènes sont en équilibre, tout va bien ! C'est le déséquilibre qui crée la dégradation du cartilage, en même temps qu'une inflammation. L'origine de ce déséquilibre est encore mal comprise. Elle implique des facteurs génétiques, mais aussi des facteurs liés à l'hygiène de vie et au vieillissement.
3 facteurs principaux sont impliqués :
En naturopathie, on veille à réduire les douleurs et les séquelles ainsi qu'à réparer les cartilages. Il parait évident qu'il vaut mieux agir précocement. Une vie saine depuis le plus jeune âge évite ou recule considérablement les problématiques d'arthrose.
Comme toujours en naturopathie, l'approche est globale et inclut aussi bien l'alimentation, l'exercice physique, la gestion émotionnelle (voir l'article Côté Esprit) que la prise en charge des gênes et douleurs déjà présentes.
Côté alimentation, les aliments à éviter sont les aliments dits pro-inflammatoires (comme les produits raffinés) tandis que ceux à privilégier sont réputés diminuer l'inflammation (comme les poissons gras).
L'activité physique sera à privilégier dans les périodes non douloureuses. En effet, le mouvement permet de faire circuler le liquide autour du cartilage, ce qui lui amène oxygène et nutriments, le cartilage n'étant pas irrigué par le sang qui se charge habituellement de ce travail. Il est préférable d'envisager une activité physique douce et globale : Qi-Gong, yoga, natation, marche...
En période de douleurs, il faut au contraire privilégier le repos.
En phytothérapie, les plantes peuvent soulager les douleurs et / ou lutter contre l'inflammation. La plante reine en ce domaine est l'harpagophytum (voir la plante du mois d'octobre), en association avec le curcuma, la reine des prés, l'arnica, le cassis...suivant votre profil.
Certaines plantes, mais aussi des micronutriments vont servir à ralentir la dégradation du cartilage, voire favoriser sa réparation (chose qu'on croyait impossible jusqu'à récemment). Il s'agit des plantes reminéralisantes comme la prêle ou l'ortie piquante ou encore le bambou, certains bourgeons (pin des montagnes, cassis), et des sulfates de glucosamine et de chondroïtine.
Il est bien sur important de consulter un professionnel de sorte à tenir compte de votre terrain et de ses spécificités. C'est lui aussi qui est à même de sélectionner des produits de qualité et d'adapter le choix en fonction de votre cas.
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